De surcroît, c'est justement en évoluant dans ce sens que l'entreprise répond aux aspirations d'émancipation et de participation des salariés. C'est donc une stratégie organisationnelle que l'on peut qualifier de gagnante-gagnante étant donnée qu'elle satisfait autant les ambitions de profits durables que les souhaits de responsabilisation pleinement assumé des salariés.
Une vision idyllique de l'entreprise ? Non, il s'agit simplement d'un principe d'autogestion mis en application. Autrement dit, il faut passer à l'autogestion sans tarder. C'est un impératif.
Présentation détaillée du livre "la transformation démocratique de l'entreprise"
Mais elles ne réforment qu'a la marge les notions de pouvoir et se gardent d'aborder pas la question de la propriété. Nous sommes très loin de la coopérative qui reste le modèle idéal à suivre pour une entreprise pleinement responsable.
La Scop ne bénéficie pas de la publicité des médias. Pourtant et heureusement elles se développent dans la plupart des secteurs d'activité, et leur nombre est toujours en augmentation. De surcroît elles bénéficient d'un taux de survie dans la durée très nettement supérieur à la moyenne des entreprises.
Il s'agit en effet de répartir la prise de décision au plus près du terrain et cela ne se fait pas en se contentant de déclaration. C'est tout le principe de management de la performance qu'il s'agit de réformer et c'est le sujet de l'ouvrage "Les Tableaux de Bord du Manager Innovant" présenté ci-après qui synthétise vingt-cinq années de pratique de la conception de système de mesure de la performance et d'aide à la décision réparti, en France comme à l'étranger.
Cet ouvrage de référence développe une démarche pratique pour dynamiser l'innovation dans une optique de performance globale et durable de l'entreprise en se fondant sur une délégation efficace auprès d'équipes de terrain solidaires.
Piloter donc au lieu de contrôler !, Une démarche en 7 étapes pour faciliter la prise de décision en équipe
Alain Fernandez
Editeur : Eyrolles
Pages : 320 pages
Prix : 25 Euros
Les problèmes sont bien trop complexes pour être résolus en persistant à conserver les principes de l'entreprise du XXème siècle.
Fondées sur le modèle de la forteresse, les entreprises n'ont foi que dans l'individualisme et la continuelle compétition. Ceux qui gagnent aujourd'hui et gagneront demain ont déjà révisé en profondeur leur éthique. Ils se posent clairement la question du comment Non pas le « comment faire » qui succède au « quoi faire ». Avec ce type de raisonnement, nous resterions dans le schéma classique. Il s'agit là du « comment se comporter » Quelle est la meilleure manière de se comporter vis à vis de ses clients, de ses employés de ses partenaires ou de ses concurrents ?
Pour atteindre ce nouveau concept du COMMENT, il faut s'interroger sur la raison pour laquelle nous travaillons.
"Je pense que cela tient à la différence entre le fait de faire une chose pour réussir et celui de le faire et de réussir. » (extrait)
Deux maçons travaillent sur le chantier d'une cathédrale. Le premier, quand on lui demande ce qu'il fait, répond : « Je pose des pierres. », le second « Je construis une cathédrale ». Certains se considèrent comme des poseurs de pierres, d'autres construisent des cathédrales. (extrait)
L'auteur rappelle en prologue cette petite histoire plus très originale mais qui exprime bien l'idée du livre.
Une fois les valeurs établies, on peut alors réfléchir à la conception de la stratégie et la décliner en étant bien imprégné de l'importance du comportement, de l'essence du « Comment ». La compétition concurrentielle a montré ses limites. C'est bien un autre type de contact qu'il faut offrir à ses clients, fondé sur la confiance et la transparence.
La thèse n'est pas évidente à exprimer et à démontrer. Comment expliquer qu'il vaut mieux favoriser la confiance que la défiance, l'entraide que l'égoïsme sans passer pour un bisounours ?
L'auteur s'en sort pourtant haut la main. Le livre est bien structuré et bien écrit.
Dov Seidman expose clairement sa thèse et s'appuie sur de nombreux exemples concrets, des références aux expériences de terrains et aux études économiques, sociologiques et psychologiques pour la démontrer.
Et naturellement (à mon point de vue j'entends), l'auteur conclut sur l'autogestion comme seule structure de gouvernance à même d'assurer un management par les valeurs, en mesure d'intégrer les spécificités et les conditions de réussite du « Comment » développées au fil de cet ouvrage.
« Les cultures autogestionnaires fonctionnent sur la base des valeurs et des principes qui constituent la source de l'inspiration. Quand on agit en fonction d'eux, on croit en ce que l'on fait et on trouve un sens profond à l'effort. » (extrait)
Et là, le soufflé retombe et c'est dommage.
L'auteur ne va pas assez loin. L'autogestion fonctionne sur un principe d'égalité, de partage total de la propriété et de vraie démocratie. Les salariés d'une autogestion sont collectivement les propriétaires de l'entreprise, et les décisions d'orientation sont votées démocratiquement.
Les exemples proposés dans ce chapitre sont plus de l'ordre de l'empowerment des salariés et des équipes autonomes un peu dans la dynamique de l'entreprise polycellulaire comme la décrivait Hubert Landier dès les années 80 et du management par les valeurs comme le suggéraient des auteurs comme Kenneth Blanchard dans les années 90.
C'est une approche intéressante mais bien insuffisante pour mettre en oeuvre les principes pourtant bien expliqués au fil du livre.
Le traducteur a vu juste, c'est bien l'autogestion qui permet de remplir le contrat. Mais l'inévitable couplet sur le leadership visionnaire, mobilisateur et charismatique à la fin du livre est en totale contradiction avec les bases d'une autogestion à part entière(1).
Mis à part ce bémol final, la démonstration constituant le corps de l'ouvrage est riche d'enseignement et mérite tout l'intérêt du lecteur. C'est effectivement un livre à ne pas manquer.
How
ou comment le comportement devient la clé du succès en affaires
Préface de Bill Clinton
DUNOD
384 pages, 27,55 Euros
Collection : Stratégies et Management
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Turn the ship around ! A True Story of Turning Followers into Leaders David Marquet Portfolio Penguin 240 pages 21,3 Euros |
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Imaginez trente secondes les hedge funds et autres adeptes du LBO prendre conscience de l'importance de leur rôle ici-bas et se disant comme ça levant les yeux vers un ciel étoilé ou face à l'immensité de l'océan : "C'est vrai, le développement doit être durable en respect des règles éthiques et écologiques pour le bien être de tous. Nos amis les actionnaires, sachez modérer vos ambitions et attendez, les gains viendront d'eux mêmes petit à petit".
Vous voyez la scène ?
Pas moi.
Dans une coopérative comme Eroski, les employés sont sociétaires. Ce sont eux les propriétaires-actionnaires. Prudents, leur objectif n'est pas de presser tout le jus du citron en une seule fois. Il s'agit de défendre durablement l'outil de travail. Ils sont donc prêts à se serrer un peu la ceinture et à laisser filer les participations aux bénéfices afin de préserver la survie de l'emploi.
Aussi les sociétaires ont pour règle de réserver la moitié des bénéfices de l'année au renforcement des comptes. Ils ne prélèvent au titre de la participation "que" 40% des bénéfices. D'ailleurs, pour préserver l'avenir, les employés sociétaires ont pour habitude de laisser leur part de bénéfices comme matelas de sécurité et se contentent du fruit des placements correspondants. C'est seulement au moment du départ, démission ou retraite, qu'ils concrétisent leurs acquis et récupèrent les gains cumulés.
Pour faire face aux difficultés à venir, le groupe dispose donc de l'énergie et des moyens conséquents.
La coopérative n'est vraisemblablement pas le nirvana. Mais si l'on trace une échelle entre le pire et le supportable, il me semble que la coopérative se positionnera plutôt du côté du supportable que du pire.
Alors que le rapport entre les profits et les salaires est un débat inextinguible, il existe donc des possibilités pour choisir une "3ème voie" et se passer ainsi des actionnaires.
Dans le même genre, l'indécence des salaires des patrons et autres hauts dirigeants est livrée à la vindicte du petit peuple que nous sommes. Mais là encore n'y a-t-il pas "une 3ème voie" ?
Le problème n'est peut-être pas le salaire du patron, mais le patron lui-même.
La transformation démocratique de l'entreprise
Pour en finir avec le mépris, principe délétère du management d'hier et d'aujourd'hui
Alain Fernandez
Sujet : Expérience concrète d'instauration de la démocratie au sein d'une PME
Pages : 360 pages
Prix : 19,90 €
Prix Format ebook : 0,99 € Promo de lancement ! (epub ou kindle)
Extrait du livre
Dispo :
2. Management stratégique et démarche coopérative
3. Interpréter les indicateurs KPI dans le sens de ses intérêts pour manipuler son auditoire