Pour rentabiliser son moteur de recherche, Google utilise le système " Google Ads "(ex AdWords). Une annonce publicitaire apparaît en bonne position dès qu'un des mots-clés sélectionnés par l'annonceur est reconnu dans la requête de l'internaute.
Pour bien des recherches, les publicités sont affichées plus ou moins discrètement en tête des résultats dits « naturels ». Pour justifier cette présence commerciale envahissante, Matt Cutt qui fut en charge de la communication de Google jusqu'en 2014, n'hésitait pas à calmer le vent de protestation en tentant de nous persuader que ces publicités étaient aussi pertinentes que les résultats du moteur de recherche !
Matt Cutt : « We actually think our ads can be as helpful as the search results in some cases » septembre 2012. Source
La publicité en ligne, un impératif pour exister sur le web Google recommande régulièrement aux concepteurs de sites d'investir dans la publicité "Google Ads" pour assurer la promotion et améliorer la visibilité de leur site, sans être contraint de passer du temps à améliorer le positionnement.
Ils apprennent à vous connaître intimement et vous délivrent en priorité les informations que vous préférez afin de bien vous fidéliser. Ils sont alors armés pour ne vous proposer que des publicités bien ciblées selon vos goûts et vos centres d'intérêt.
Le résultat est économiquement incontestable : une gêne réduite pour l'internaute, des prospects mieux qualifiés pour l'annonceur, et donc une meilleure rentabilité pour Google ou Facebook.
Voyons un peu les travers de la « bulle informationnelle » où cherchent à nous enfermer ces leaders de fait de la prospection d'informations sur le web.
Au fur et à mesure de ses activités en liaison avec le moteur de recherche et les produits connexes (Gmail, Youtube, etc.), l'internaute communique malgré lui de grandes quantités d'informations sur ses goûts et préférences.
Facebook notamment ne procède guère différemment. Voir ici Facebook pour la formation
L'auteur a ainsi constaté qu'en affichant ses convictions politiques sur Facebook, il ne pouvait consulter dans son fil d'actualités que les articles écrits par des membres de son cercle d'amis défendant les mêmes points de vue. Les publications des amis d'un autre bord politique sont méticuleusement filtrées.
Eli Pariser a réalisé de multiples expériences autant sur Google que sur Facebook pour confirmer ce phénomène insidieux de création d'une bulle informationnelle, un entre soi protecteur assurant un clivage d'opinion parfaitement étanche.
Deux personnes opposées politiquement, l'une de droite, l'autre de gauche, lancent une recherche Google sur « BP ». La première reçoit, en tête de page, des informations sur les possibilités d'investir dans la British Petroleum, la seconde sur la dernière marée noire qu'a causée la compagnie pétrolière britannique.
L'étude de nos relations, échanges et interactions est primordiale pour affiner le ciblage. Naturellement, nous privilégions les relations pour lesquelles nous éprouvons quelques affinités.
Exploitant à la lettre le proverbe qui s'assemble se ressemble, les moteurs de recherche se sentent capables de compléter nos profils d'informations que nous pensions pouvoir garder dans notre jardin secret.
Ils exploitent le Big Data, bâtissent des profils types, et n'hésitent pas à faire mentir le dicton :
corrélation n'est pas causalité.
Les techniques de ciblages sont le meilleur moyen de nous proposer un minimum de publicités à forte rentabilité puisque parfaitement ciblées. Le crible informationnel fondé sur des critères obscurs et indépendants de notre volonté mérite que l'on se questionne sérieusement sur l'usage de ces outils et la protection de notre vie privée.
Enfin, pour illustrer les ambitions de Google dans la connaissance intime des internautes, Eric Schmidt , il y a déjà plusieurs années, confiait au Wall Street Journal cette prémonition :
« Avec la puissance du ciblage individuel, la technologie sera si efficace qu'il sera très difficile pour les gens de regarder ou de consommer quelque chose qui n'aura pas été d'une certaine manière taillée sur mesure pour eux… »À un autre passage de l'article, il précise :
La sérendipité peut être calculée maintenant, nous pouvons la produire électroniquement.
En effet, sur Facebook par exemple, l'algorithme de filtrage organise le fil d'actualités d'un sympathisant quasiment uniquement avec les messages des autres sympathisants, ceux qui sont censés penser comme lui. S'il ne cherche pas volontairement d'autres points de vue, il ne sera jamais confronté à une thèse contradictoire.
Le New York Magazine titre ainsi le 9 novembre 2016 « Donald Trump a gagné grâce à Facebook ». L'hebdomadaire liste dans cet article quelques-unes des fausses nouvelles, telles que « Le Pape soutient Trump », mises en évidence par la fonction « Trending Topics » de Facebook dans le flux d'actualité de bien des utilisateurs du réseau social.
Ces fausses nouvelles ont un effet dévastateur sur l'opinion publique. Totalement en marge du factuel, elles confortent les lecteurs dans leurs convictions et attisent les réactions émotionnelles. On parlait alors de « post-truth », post-vérité ou post-factuel en français. Aujourd'hui on préfère le terme de « fake-news » pour englober toutes les fausses nouvelles, sans se limiter au seul domaine politique.
Dans le cadre de Facebook, la mission est quasiment impossible étant donné que l'on est impérativement connecté à son compte. On peut toujours tenter de brouiller un tant soit peu le ciblage en diversifiant ses contacts le plus largement possible.
Participer à de multiples forums, multiplier les thèmes de conversation avec les correspondants ou encore varier les « pages » que vous appréciez, sont aussi des pistes pour tromper l'outil mais ce n'est vraiment pas facile à mettre en oeuvre dans la durée.
Après ce constat intentionnellement à charge qui n'a d'autre but que de révéler l'envers du décor, voyons maintenant comment exploiter sereinement ce fantastique outil, actuellement seule porte d'entrée dans le monde de la connaissance en ligne. C'est là l'objet de la troisième fiche pratique.
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Image Wikipedia : Par Version 1 by Nohat (concept by Paullusmagnus); Wikimedia. — File:Wikipedia-logo.svg as of 14 mai 2010T23:16:42, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10337301
2. Comment utiliser Google pour se former seul à moindre coûts ?