Quand on apprécie son travail... On excelle ! Quand on s'emmerde au boulot... On bâcle !

Mise à jour le 05 mars 2024 Par Alain Fernandez

Nous sommes majoritairement contraints de dédier une bonne part de notre temps au travail productif. Alors, autant bien le faire, le temps passe tellement plus vite... C'est d'autant plus aisé quand on entreprend en solo, loin des contraintes hiérarchiques, des procédures absconses et des invivables querelles picrocholines entre collègues. Le goût du travail bien fait est le vrai moteur de la qualité intrinsèque des produits et des services fournis. Le travail est alors moins une contrainte qu'une passion, une addiction parfois dans les cas extrêmes.

Le plaisir de redécouvrir le goût du travail bien fait
La pression du temps et le manque d'info
L'intérêt de se lancer en solo et d'en finir avec le lien de subordination
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Le plaisir de redécouvrir le goût du travail bien fait

Toutes les tâches ne sont pas motivantes. Travailler n'est pas toujours une partie de plaisir et l'on a hâte d'achever les travaux ennuyeux et pénibles pour enfin laisser reposer son esprit. Pourtant, lorsque l'on explore les motivations qui nous poussent à accomplir notre tâche, le goût du travail bien fait arrive généralement en bonne position. Quoi de plus logique ?

Encore faut-il avoir le temps, les moyens et ... la reconnaissance !

À part quelques jean-foutre, rapidement repérés, en général tout le monde apprécie de bien faire son travail... À condition :

que celui-ci soit intéressant : Oh merde ! encore cette corvée ...
que l'on ait le temps de le faire : t'es encore la-dessus ?
que l'on nous en donne les moyens : t'es toujours à réclamer !
que l'on ne nous bombarde pas de fausses urgences : laisse tomber ce que tu fais, il me faut ce rapport avant 15 heures !
que le résultat soit reconnu et apprécié : Ben ouais, tu t'es défoncé et le client est satisfait, et alors, c'est ton job non ? (Eh ben moi chef, je trouve que le résultat n'est pas terrible terrible, ajoute dans votre dos le "bon copain" de service)

...D'où l'intérêt de ne pas tarder à se lancer en solo ...

Astuce : Redécouvrir le goût du travail bien fait

En tant que salarié, nous vivons sous pression
Nous manquons trop de temps pour faire du bon boulot
On aimerait aussi montrer nos créations
C'est bien là l'intérêt d'entreprendre en solo

La pression du temps et le manque d'info

La pression du temps est devenue la principale contrainte des salariés des entreprises modernes. L'accélération continue des processus de réalisation est souvent associée à un manque chronique d'informations.

Plus personne ne sait pourquoi ni comment, tel programme est abandonné alors que tel autre, que l'on croyait relégué aux oubliettes, est subrepticement devenu prioritaire, et donc urgent.

Quoi qu'il en soit, il faut aller vite, très vite, toujours plus vite. Ce sont autant d'impératifs qui poussent quelquefois à bâcler les tâches à réaliser. Il n'y a malheureusement guère d'autre solution, tant il est important de livrer les travaux achevés en un temps record. C'est là un réel motif de frustration.

Quel que soit le métier exercé, nous aimons tous réaliser correctement les tâches dont on nous a confié la charge. C'est d'ailleurs la seule manière de prendre plaisir à faire son travail.

« Je n'aime pas le travail : nul ne l'aime, mais j'aime ce qui est dans le travail, l'occasion de se découvrir soi-même, j'entends notre propre réalité, ce que nous sommes à nos yeux, et non pas en façade, ce que les autres ne peuvent connaître, car ils ne voient que le spectacle et jamais ne peuvent être bien sûr de ce qu'il signifie... »
>JOSEPH CONRAD (Extrait de Au coeur des ténèbres)

L'intérêt de se lancer en solo et d'en finir avec le lien de subordination

L'entrepreneur indépendant n'est plus soumis à cet arbitraire
Directement responsable de sa mission vis-à-vis de ses clients et de ses partenaires, il a désormais la capacité de fixer ses temps d'exécution en respect de ses propres critères d'achèvement. Il ne dispose pas pour autant d'un temps infini. Il est en effet préférable de ne pas perdre de vue la rentabilité de son activité.

Une bonne connaissance de sa vitesse d'exécution lui évitera de s'engager un peu trop à la légère en proposant des temps de réalisation bien trop optimistes. C'est grâce à cette connaissance qu'il ajustera au mieux ses prix de vente.

Subordination et soumission

Il est important de ne pas perdre de vue que, selon la législation, le contrat de travail instaure un lien de subordination. L'employeur assume "théoriquement" les risques de l'entreprise, verse le salaire convenu et fixe unilatéralement les directives de travail. En contrepartie, il dispose du droit de contrôle de la bonne exécution des directives et sanctionne les écarts.
Un contrat de travail n'est pas un contrat marchand fondé sur un échange de services contre un salaire.

Dans la pratique, ces notions légales seront plus ou moins saillantes. Selon les entreprises et la personnalité de ses dirigeants, il est tout à fait possible d'établir des rapports plus proches de la coopération que de l'application stricto-sensu de la relation hiérarchique et autoritaire. Mais en cas de divergence de vue, le droit du travail sera l'ultime juge.

C'est bien là la différence profonde entre le salariat et l'entrepreneuriat. (Ce paragraphe est extrait du livre de référence À son compte" éditions Eyrolles.)
Bien entendu, on peut être indépendant et être soumis à son fournisseur d'affaires, tels les faux "freelances" ubérisés. voir ici les auto-entrepreneur et exploitation des travailleurs. Ce dont on parle ici c'est d'une vraie indépendance où, tel un noble artisan, on vend ses compétences, son expérience, son art au plus offrant.

De la reconnaissance du travail bien fait

Le goût du travail bien fait n'existe pas sans la reconnaissance.
Au contraire du salarié, qui parfois et même souvent se défonce sans même qu'on le remercie, l'entrepreneur freelance construit ainsi sa renommée. Les clients sont contents du service rendu et vos pairs vous estiment. On n'attend généralement guère longtemps pour qu'ils vous ouvrent des portes et vous recommandent à de nouveaux clients et vous aident ainsi à construire de nouveaux partenariats profitables. C'est ainsi que s'exprime la reconnaissance de la qualité du travail fourni.

Copyright : Ce texte, ici mis à jour, ainsi que les illustrations l'accompagnant sont extraits de l'ouvrage "44 astuces pour démarrer son business" publié par les © éditions Eyrolles.

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L'auteur

Alain Fernandez est un consultant freelance depuis plus de trente ans. En marge de son activité de consultant, il a contribué à former nombre d'entrepreneurs (bénévolat en contexte associatif). Il est l'auteur de plusieurs livres publiés aux éditions Eyrolles vendus à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires et régulièrement réédités.

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